jeudi 27 janvier 2011

Melbourne, la joute finale

Il a commencé par quelques jolis coups d’éclat dès le premier tour, ce tournoi de Melbourne, du genre Nalbandian qui sort Hewitt sur ses terres - et Baghdatis qui s’offre un Del Potro encore fantômatique,
et çà a continué par quelques désertions peu glorieuses comme le camp français notamment, décimé dès les premiers tours.


Puis on s’est pris au jeu, en suivant le parcours très inattendu (?) de l’ukrainien Delgopolov, qui avec son jeu atypique sautillant et électrique, s’est offert le dernier français Tsonga puis, de façon beaucoup plus surprenante, le géant Söderling qu’on imaginait facilement en finale

On s’est extasiés devant le joli parcours d’un 152ème pratiquement inconnu, le canadien Milos Raonic, qui sortait Llodra et même Youzhny, avant de se faire dévorer tout cru par Ferrer,

On a admiré le jeu de Wawrinka dont seul Federer a fini par avoir raison, après ses exploits contre Monfils puis Roddick,

Puis on a finalement pleuré sur la blessure de Nadal, qui n’a pu jouer à armes égales contre un excellent Ferrer transporté par la faim de victoire,

et on a applaudi à tout rompre un Djokovic littéralement porté par son récent sacre en Coupe Davis, alors qu'il éliminait successivement Troicki, Almagro, Berdych... et Federer himself bizarrement enferré dans un jeu monocorde et sans audace.

Chez les filles, où il est déjà beaucoup plus dur de s’enthousiasmer, on a regretté le départ prématuré de Vénus Williams, partie rejoindre sa sœur dans un avenir incertain,

... on s’est désolés qu’Amantha Stosur n’aille pas plus loin devant son public,
... on s'est ébahis et réjouis que la petite Alizé Cornet réussisse à passer deux tours d'un tournoi !,
... on ne s’est pas étonnés du piètre parcours de Justine Hénin, qui annonce sa seconde retraite dans une indifférence quasi-générale tant elle se justifie,

... ni de l’ascension formidable de Na Li, première chinoise à parvenir en finale,

... ni des confirmations tranquilles de Clijsters et Zvonareva, qui en ce moment dominent le circuit au moins autant qu’une Wozniacki toujours fluctuante en Majeur,

... et enfin, on a eu le cœur battant, une fois de plus, pour Francesca Schiavone, qui nous a offert contre Kuznetsova une magnifique leçon de ténacité et le match de femmes le plus long de l’histoire.


Nous voilà donc déjà sur les dernières joutes de ce tournoi fourmillant de surprises - surprises qui n’en sont pas vraiment, tant le niveau de nos champions finit par se niveler de plus en plus haut. Et tant les jeunes pousses délivrent un tennis toujours plus athlétique, poussant les meilleurs dans leurs retranchements et forçant les corps au-delà du raisonnable.

Et çà donne 3 rendez-vous à 9H30 :
Dernière demi-finale hommes vendredi matin entre David Ferrer et Andy Murray, l’un méritant un sacre pour sa volonté, son travail et sa constance au dépassement, l’autre pour son talent encore sous-exploité 
avant une finale dimanche contre le 3ème homme, Novak Djokovic, fou d’ambition et avide de reconnaissance, qui a su se donner les moyens de réaliser son rêve de gloire.

Et samedi matin, finale dames entre une maman belge très sportive -ou "une championne très humaine", comme on voudra - Kim Clijsters qui réussit son retour à la compétition comme aucune n’a su le faire jusqu’à présent, et Na Li, une étoile tombée du ciel chinois, créative et audacieuse, portant à elle seule et avec son grand sourire si sympathique, le flambeau de l’empire du milieu.

JoL 
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Avec toujours, les sites :
Le site Australian Open    -  La page AO de l'ATP   -   La page AO de la WTA

Et les tableaux de résultats :
Tableau singles HOMMES  -  idem en PDF  -  Tableau DOUBLES HOMMES
    Tableau singles DAMES  -  idem en PDF   -   Tableau DOUBLES DAMES


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