dimanche 22 mai 2011

L'alphabet de Roland

L’ocre, le soleil, les balles qui giclent, les cris encourageant joueurs et joueuses, tous les regards de la planète tennis tournés vers la Porte d’Auteuil… pas de doute le tournoi de Roland Garros est lancé. Alors... petit guide alphabétique de survie de cette édition 2011 :

comme Andy : Murray peut être un client sérieux, quart de finaliste en 2009, l’écossais a fait d’énormes progrès sur terre, malgré une certaine difficulté à glisser, et peut réussir un joli parcours. Il a notamment pris un set à Nadal à Monte Carlo en demie, fait un quart de finale à Madrid et une demi-finale à Rome, en étant passé à 2 points du match contre Djokovic.

comme Bleu(e)s : 28 ans après, la France attend toujours le successeur de Noah. Si Monfils et Gasquet ont leur chance pour faire un résultat correct (voir plus bas), il faut aussi citer Tsonga (meilleur résultat : 8ème de finale ces 2 dernières années), Llodra qui a montré de belles choses à Madrid et atteint son meilleur classement - ou encore Simon, blessé l’année dernière, qui peut éventuellement briller. Chez les dames, Bartoli sera la meilleure chance française alors que Rezaï est toujours en pleine crise de confiance.

comme Caroline : Numéro 1 mondiale, Wozniacki est toujours en quête d’un premier titre en Grand Chelem. Quart de finaliste l’année passée, elle a remporté cette année le tournoi de Charleston, a été finaliste à Stuttgart et demie finaliste à Rome, mais s’est fait sortir en 8ème à Madrid.

comme Djokovic : Homme en forme depuis le début de l’année, Novak se pose en très sérieux candidat à Paris. Vainqueur à Belgrade devant son public, à Madrid et à Rome face à Nadal himself les deux fois, le serbe est intenable, toujours invaincu en 2011, et sera très difficile à battre sur la terre battue parisienne où il a atteint par 2 fois les demies finales (2007 et 2008 – sorti en quart l’année passée).

comme Extension : Après de longues discussions c’est finalement le choix de l’extension sur le site même qui a été retenue pour résoudre le manque de place du tournoi. Choix politique pour ne pas délocaliser le tournoi, ou réelles possibilités, la crainte est, qu’à terme, le problème ne réapparaisse. Quoiqu’il en soit, ce ne sera pas avant 2016 que le Roland Garros new look pourra être opérationnel.

comme Federer : Eliminé à la surprise générale en quart de finale en 2010, Roger aura à cœur de montrer qu’il est toujours bel et bien présent dans ce tournoi du Grand Chelem. Battu en quart à Monte-Carlo, en demie à Madrid et en 8ème à Rome, le vainqueur de l’édition 2009 reste toutefois l’un des favoris de l’épreuve.

comme Gasquet : Sorti d’entrée l’année dernière après un match épique contre Murray, Richard a depuis retrouvé un meilleur classement et des résultats convaincants sur terre battue: 1/8e de finale à Monte-Carlo et Barcelone, et 1/2 à Rome en ayant sorti Federer et Berdych, mais éliminé au 1er tour à Madrid. Une des meilleures chances françaises dans ce tournoi par conséquent

comme Handisport : toujours impressionnant bien que très peu (voire pas du tout) médiatique, le tournoi de Roland Garros sera une nouvelle fois l’occasion pour les joueurs et joueuses en fauteuil roulant de briller et nous donner une belle leçon de courage du 1er au 3 juin. Les 7 meilleurs joueurs mondiaux, chez les hommes et chez les dames, ainsi qu’1 invité dans chaque catégorie se disputeront le titre.

comme Italie : Surprenante gagnante de l’édition 2010, Schiavone avait fait souffler un petit vent de fraîcheur italien sur le circuit WTA. Depuis, Francesca peine un peu à confirmer et sa saison sur terre battue n’est pas aussi brillante qu’on pourrait l’attendre : 2e tour à Stuttgart, 1/8e à Madrid et ¼ à Rome, battue par Stosur.

comme Jürgen : L’Autrichien avait réalisé un superbe parcours l’année passée en atteignant les demies finales, seulement battu par le futur vainqueur. La saison sur terre battue 2011 a vu pour Melzer des hauts (1/2 finale à Monte Carlo en ayant battu Federer au tour précédent) et des bas (2e tour à Madrid et Rome, sur abandon pour ce dernier).

comme Kim : absente des cours depuis un moment, en ayant loupé tous les tournois de terre battue pour cause de blessure à la cheville, Clijsters sera pourtant bel et bien présente à Roland Garros. Demi-finaliste en 2006 pour sa dernière participation, la belge n’a pas caché faire du tournoi parisien un objectif majeur pour tenter de s’imposer pour la première fois Porte d’Auteuil. Reste à savoir si le manque de compétition ne lui sera pas trop préjudiciable.

comme Légendes : Comme chaque année depuis 1998, les anciens champions s’affronteront dans un tournoi de doubles du 1er au 5 juin. Santoro et Woodbridge participeront pour la première fois dans la catégorie + de 35 ans au côté notamment de Boetsch, Kafelnikov, Muster ou Pioline ; les + de 45 ans verront s’affronter Bahrami, Forget, McEnroe, Nastase ou encore Wilander. Un tournoi dames sera également organisé comme l’an passé avec par exemple Davenport, Hingis, Navratilova ou Tauziat.

comme Monfils : Revenu après 2 mois d’absence pour cause de blessure au poignet, Gaël a atteint les 1/8e de finale à Monte-Carlo et les ¼ à Barcelone. Contraint d’abandonner au 2e tour à Madrid suite à une allergie au fromage, le français a, dans la foulée déclaré forfait à Rome. S’il est remis, et que le manque de compétition ne se fait pas trop sentir, il a cependant une carte à jouer ayant atteint les demies en 2008. L’année dernière, Monfils s’était cependant incliné au 2e tour suite à un match épique sur deux jours.

comme Nadal : tenant du titre, l’espagnol est une nouvelle fois le favori du tournoi, en route pour égaler Bjorn Borg au nombre de titres à Paris (6). Vainqueur à Monte Carlo et Barcelone, finaliste à Madrid et Rome cette année, Rafa est toutefois sacrément menacé dans sa suprématie sur terre par un Djokovic en grande forme, qui montre la voie pour les autres joueurs. Cependant, le format en 5 sets du tournoi pourrait être un atout pour l’espagnol. Il sera en tout cas une nouvelle fois l’un des hommes à abattre de cette édition.

comme Outsider : Outre les 3 grands favoris (Nadal, Djoko, Fed), certains joueurs seront à même de poser de sérieux problèmes, à commencer par l’armada espagnole : si Verdasco est à la peine ces temps-ci, il n’en est pas de même pour Ferrer (malgré son forfait à Rome pour cause de fièvre) ou de Lopez, pourtant pas forcément le plus à l’aise sur terre battue, qui a posé des problèmes à Federer à Madrid. Dolgopolov, Gulbis, Wawrinka ou même Davydenko auront également une carte à jouer. Quant à Del Potro, sa participation est encore incertaine.

comme Public : composante incontournable du tournoi, le public répond toujours présent. L’année passée, c’est 458 380 spectateurs qui ont assisté aux matchs (qualifications et journée des Enfants comprises). Sur l’ensemble des 16 courts, environ 36 700 places assises sont disponibles (15 059 pour le Chatrier, 10 076 pour le Lenglen, 666 pour le court n°17 par exemple).

comme Qualifications : indispensables pour tous ceux qui ne peuvent rentrer directement dans le grand tableau, 128 joueurs et 96 joueuses vont se disputer les précieux sésames. Au final, seuls 16 hommes et 12 femmes obtiendront le droit de disputer les matchs du tournoi. Ces qualifications auront lieu du 17 au 20 mai.

comme Robin : Finaliste en 2009 et 2010, Söderling s’est fait une spécialité de sortir depuis 2 ans le tenant du titre. S’il monte doucement en puissance sur cette saison de terre battue (absent à Monte-Carlo, sorti au 2er tour à Barcelone, en ¼ à Estoril, Madrid et Rome), le suédois reste un joueur très dangereux au coup droit dévastateur.

comme Samantha Stosur : Finaliste presque surprise l’année passée, en ayant sorti Justine Hénin et Serena Williams, l’australienne, un temps à la peine, semble retrouver progressivement des couleurs. Sortie en 1/8e à Charleston et Madrid, elle a cependant atteint les demies à Stuttgart et surtout la finale à Rome, battue par Sharapova.

comme Thomas : Une des surprise de l’édition 2010 avec l’accession en demies finales de Berdych, battu au terme d’un match très disputé par Söderling. Depuis, le tchèque reste stationné dans le top 10 mais se fait plus discret malgré deux quarts de finale à Madrid et Rome.

comme Un : cette année encore, la place de numéro 1 mondial sera au cœur des débats du tournoi. Djokovic a en effet l’opportunité de devenir le premier serbe à atteindre la plus haute marche du classement ATP à l’issu de ce Roland Garros s’il atteint la finale, et ce que quelque soit le résultat de Nadal. Les deux hommes se livreront donc un combat à distance pour le sommet, avant d’en découdre éventuellement pour le titre.

comme Vainqueurs : outre les 2000 points au classement, les vainqueurs repartent avec de beaux trophées (répliques miniatures de ceux soulevés sur le court). Pour ces messieurs, c’est la fameuse coupe des Mousquetaires, créée en 1981, 40cm de haut pour 10kg. Les dames ont la coupe Suzanne Langlen (1979 – 5,3 kg), le double dames la coupe Simone Mathieu (1990 - 6,5 kg), le double hommes la coupe Jacques Brugnon (1989 – 10 kg) et le double mixte la coupe Marcel Bernard (1990 – 5,4 kg).

comme Williams : Grandes absentes depuis le début de l’année, les sœurs Williams se remettent doucement de leurs blessures : le pied pour Serena et les suites d’une embolie pulmonaire, les abdominaux et le genou pour Vénus. Toutes deux ont d’ors et déjà déclaré forfait pour ce Roland Garros et ce sera la première fois depuis 2003 qu’aucune des sœurs Williams ne sera présente dans un tournoi du Grand Chelem.

comme L’inconnue X : celle qui chaque année nous réserve de belles (ou moins belles) surprises. En 2010, c’était la défaite de Federer en ¼ ou la finale dame inattendue entre Schiavone et Stosur. Si chez les hommes, la donne semble assez couru en terme de favoris (même si on n’est pas à l’abri d’une surprise), chez les dames c’est beaucoup plus indécis : Sharapova, Kvitova, Azarenka, Li ou même Ivanovic peuvent toutes prétendre disputer le titre.

comme Yottaseconde : unité de temps correspondant à 1024* secondes, les joueurs et joueuses auront droit à beaucoup beaucoup beaucoup moins de temps entre 2 services puisque seules 20 secondes sont autorisées. En cas de dépassement, un avertissement puis des points de pénalité pourront être infligés. (* Sachant qu’1 jour = 86 400 secondes je vous laisse faire la calcul….)

comme Zapping : comme chaque année, Roland Garros sera diffusé sur France Télévision, avec une petite différence puisque ce sera France 4 le matin (jusque vers 14h ou 15h) puis France 2 (pas de France 3 sauf prolongation après 20h). Si les commentaires sont trop insupportables, il y a toujours moyen de se rabattre sur Orange Sport (à partir de 10h50) ou sur Eurosport. A noter que sur le site de France Télévision il y a possibilité de voir les matchs des 7 courts.

by ELO

 ROLAND GARROS, c'est maintenant, et c'est ici, à portée de clic :


  Les SITES :   Le site officiel Le site ATP  -  Le site WTA

  RESULTATS et DEROULEMENT :

lundi 16 mai 2011

Entracte pré-GC

♫♪ "On a voulu voir Madrid, on a vu Madrid...
On a voulu voir Rome, on a vu Rome..."♫♪
♫♪ Et on veut voir Roland, on va voir Roland... bientôt. ♫♪

Alors pour patienter avant LE grand chelem de tous les dangers, et nous distraire un peu pendant les tournois de Nice et de Düsseldorf, Elo nous offre une petite sélection, non exhaustive bien sûr, des records et petites histoires drôles, tragiques ou insolites qui ont jalonné l'histoire du tennis.

La carrière la plus courte :

C’est celle de Frank Hadow
1 tournoi, celui de Wimbledon en 1878 qu’il remporte 7-5 6-1 9-7 face à Spencer Gore. C’est le seul et unique tournoi auquel a participé ce britannique, habitant Ceylan, et qui s’ennuyait visiblement pendant ses vacances dans le coin. Au passage, il est l’inventeur du lob.



LE set d'or :

Il s'agit d'un set remporté 6-0 sans perdre un seul point (soit 24 points d'affilée). C'est arrivé une seule fois, le 28 février 1983 à Delray Beach, et ce fut l'oeuvre de l'américain Bill Scanlon face au brésilien Marcos Hocevar, pourtant 30ème mondial.
Surnom (bien mérité !) donné par les italiens : "Kill Bill".


Le plus grand nombre de chutes au cours d'un match :

Ce record est probablement détenu par le pauvre Alain Bresson pendant son match de Wimbledon l’opposant à Manuel Santana au premier tour en 1958. A cause du temps très humide et d’une herbe rendue extrêmement glissante, le français passera plus de temps à terre que debout. Même en jouant en chaussettes pour tenter de conjurer le sort, le match sera un véritable cauchemar sous les yeux d’un public hilare et d’un adversaire effaré.
Au final, il est battu 6-0 6-0 6-1. L’ultime chute aura lieu au moment de quitter le court, quand Bresson se prit les pieds dans sa serviette face à un arbitre et à Santana totalement incrédules.


La finale de Grand Chelem la plus courte :

34 petites minutes auront suffi à Steffi Graf pour remporter le titre à Roland Garros en 1988 face à Natalia Zvereva.
Score final : 6-0 6-0 pour l’allemande, et seulement 13 points marqués par la soviétique.


Le match de double le plus court :

Au 2ème tour de Wimbledon en 1995, Tommy Ho, associé à Brett Steven, est obligé d’abandonner au bout de 5 secondes de match suite à sa blessure au dos en essayant de rattraper le premier service du match. Ils étaient opposés à Cristian Brandi et Marcos Ondruska.
PAS DE PHOTO, ils n’ont pas eu le temps… lol


La joueuse qui était un homme :

A la fin des années 70, Renée Richards est sur le circuit féminin. Son palmarès n’est pas très fourni, un titre à Buenos Aires et une finale en double à l’US Open en faits marquants. Sa particularité vient surtout du fait que jusqu’en 1975 Melle Richards était… Mr Richard Raskin.
Ophtalmo de son état, Raskin décide de changer de sexe et participe pour son plaisir à quelques tournois sur le circuit féminin. Après une bataille juridique l’opposant à la fédération américaine, Richards est finalement autorisée à faire une courte carrière (4 ans) sur le circuit.


Le finaliste assassin :




En 1879, le français Thomas Saint-Léger Gould participe à la finale de Wimbledon battu par John Hartley.
Mais quelques années plus tard, en 1907, il est arrêté est condamné, avec sa femme, pour l’assassinat d’une riche danoise retrouvée en plusieurs morceaux dans la valise de l’ancien joueur.






Une histoire de chat :

Ilie Nastase ne manque pas de ressources pour gagner un match.
Premier numéro 1 mondial du classement ATP, il s’illustre aussi en double notamment avec son ami Ion Tiriac.
En 1982, il doit affronter à Roland Garros Pannata et Bertolucci, le premier étant réputé assez superstitieux. Nastase se procure alors un chat noir qu’il enferme dans son sac et amène sur le court. Prétextant un changement de raquette dès le début du match, il libère le matou qui fait perdre tous ses moyens à Pannata - permettant aux roumains de remporter leur match.


L'échange le plus débile long :

Le record de l'échange de tennis le plus débile  long a été battu récemment, le 16 octobre 2010, au club de tennis de Forcy, qui souhaitait ainsi promouvoir la candidature de Marne-la-Vallée pour le projet de transfert de Roland Garros.
Messieurs David Templier et Fazil Kechaï se sont échangé une même balle pendant 1 heure 26 minutes, battant ainsi le précédent record détenu par deux jeunes filles en 1981 (1H19 pour 989 frappes).
ELO


Merci Elo pour cet entracte salutaire, après  un week-end chargé en émotions romaines.

Nous pouvons aussi cette semaine, faire un tour à l'Open de NICE Côte d'Azur - qui bénéficiera d'une diffusion télé, yaouh !!^^ et accueille  Ferrer, Berdych, Almagro, Roddick, Dolgopolov, Baghdatis, Stakhovsky et Fognini.

ou à la Power Horse World Team Cup de Düsseldorf, où s'affrontent Querrey, Troicki, Kohlschreiber, Monaco, Golubev, Youzhny, Söderling et Granollers.

dimanche 1 mai 2011

¡ Vamos a Madrid la creativa !


OK, çà n'a pas grand intérêt sportif, cette "partida de tenis vertical", pour ouvrir le tournoi du Mutua Madrid Open à la Caja Màjica de la capitale espagnole. C'est amusant, curieux, un peu vain, et çà donne mal au coeur.

N'empêche.

Ian Tiriac et Manolo Santana se donnent un mal de chien, chaque année, pour pousser leur bébé sur le devant de la scène, et rivalisent d'originalité et d'audace à coups de millions d'euros, sans toujours inviter le bon goût ni même le simple bon sens.
C'est ainsi qu'on a pu assister à un match resté unique entre Federer et Nadal, sur un terrain mi-terre mi-herbe ; c'est ainsi qu'ils ont les premiers, osé mettre en ramasseurs de balles de jeunes mannequins plus habituées à montrer leur décolleté qu'à courir discrètement après une balle ; et qu'ils n'ont toujours pas renoncé au projet fou de faire jouer nos malheureux champions sur une terre battue bleue, sans qu'on sache vraiment l'utilité ni l'attrait d'une telle aventure.

Mais on pourra se moquer de la fantaisie débridée des espagnols tout en raillant leur manque de créativité sur un terrain de tennis, il n'en reste pas moins qu'ils ont su en quelques années, détrôner du calendrier un tournoi majeur qui somnolait à Hambourg, construire un complexe tennistique ultra-moderne à l'ambition grand-chelemique légitime et assumée, au point de menacer Roland-Garros et la Frileuse Fédération Française.
Et surtout, se hisser aux sommets de la réussite, aussi bien en individuel avec un "fenómeno" qui n'en finit plus de dominer la planète tennis, qu'en coupe Davis remportée 4 fois depuis le début du siècle. Et à défaut d'admiration ou de sympathie, cela force malgré tout le plus élémentaire respect sportif.

Cette année pourtant, à Madrid l'enjeu est de taille, et l'intérêt devrait être fortement relancé.

Depuis le début de la saison 2011, Djokovic a réussi tous ses grands rendez-vous sur dur, dans un parcours sans faute qui l'a propulsé à la seconde place du classement ATP en délogeant Roger Federer Himself. Et désormais le serbe fonce tête baissée vers les titres majeurs sans même le frein des terrains. Sa santé fragile est enfin domptée, et sa confiance est proportionnelle à son ambition, toutes deux gavées d'une réussite à croissance exponentielle. Curieusement, personne ne parle de dopage à son sujet, là où le tennis espagnol recueille systématiquement les pires soupçons plus ou moins avoués, dans un amalgame plus pitoyable que réfléchi.

Nadal quant à lui, met les bouchées doubles pour conserver son titre de numéro un, et rayonne à nouveau sur la terre battue, en accumulant les points pour passer l'hiver au chaud, comme dit Sabrina, notre spécialiste du tennis ibèrique.
Avec Nadal, il ne faut pas tenir compte de ce qui se dit dans les micros des médias sportifs, mais regarder ce qui se fait sur le terrain. Les déclarations défaitistes de son équipe et les sempiternelles craintes concernant ses capacités du moment, ne sont qu'un paravent - rassurant pour lui, tactique pour son oncle - qui le tient à l'abri des désillusions, et à distance des spéculations adverses. Voilà plusieurs saisons qu'on le dit foncer droit dans le mur avec son tennis à haut risque, mais Rafa est toujours là, sans vraiment se bonifier, en ajustant seulement son jeu et son calendrier pour assurer sa domination. Porté depuis toujours par une formidable ténacité, cette volonté exceptionnelle qui est le véritable fondement de sa réussite.

Le tableau qui vient de sortir n'est plus du pur jus espagnol, puisqu'on y trouve pratiquement tous les protagonistes les plus en vue du moment :


. S'il élimine d'entrée Baghdatis, qui peut toujours présenter un danger face aux meilleurs, Nadal pourrait rencontrer Del Potro dès le 3ème tour, et quand on voit la progression fulgurante de l'argentin depuis sa reprise, on peut imaginer tout le mal qu'il va rapidement donner au numéro un.
Sans compter qu'en cas de victoire, ce serait l'allemand Melzer qui viendrait le cueillir en quart de finale, histoire de bien le fatiguer avant d'affronter Federer, Söderling, Verdasco, Almagro ou même le très prometteur Raonic.

. Sur l'autre front, la logique du moment voudrait que Djokovic balaye tout sur son passage jusqu'au quart, où David Ferrer serait alors son grain de sable le plus coriace.
Un Murray reboosté par son brillant parcours de Monte Carlo pourrait aussi camper un beau demi-finaliste, face à Berdych (ou même Monfils, plus reposé qu'éprouvé !) - même si on peut légitimement rêver d'un exploit de Davydenko, histoire de mettre une dose de Piment d'Espelette dans la paëlla et un bon zeste de lemon dans la sangria.

Plus que tout autre, ce tournoi est un nouveau test pré-grand chelem, pour chacun des joueurs :

  • Pour Nadal un défi de plus en plus difficile à tenir face à la concurrence, avant que l'accumulation de matchs ne menace ses articulations malmenées,
  • pour Federer, une inquiétude à effacer rapidement afin d'espérer encore menacer ses adversaires aux abords de Wimbledon,
  • pour Djokovic, les affres des enchaînements de finales dans un calendrier infernal, un équilibre à trouver entre vitesse et précipitation, puisqu'une place de leader mondial et plusieurs titres en grand chelem sont bien plus qu'une simple course de lévriers à dossards ATP.
  • pour tous les autres, une possibilité permanente de bousculer la hiérarchie, faire mentir les statistiques et ridiculiser les plus savants pronostics, chose que finalement, nous accepterions tous avec le plus grand plaisir dans la capitale de la creatividad.



Et chez les filles, comme chez les garçons et à part Clijsters forfait, on prend les mêmes et on recommence, avec une variable 'inconnue' tellement constante qu'un mathématicien y perdrait le fil de son théorème.

Wozniacki, Stosur, Zvonareva, Cibulkova, Sharapova, Petrova, Azarenka, zzzzz zzzzz
oups, Schiavone !! on se lève tous pour Schia-vone ! Allez Francesca, une petite répète pour Roland Garros, qu'est-ce qu'on aimerait çà !!

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  Résultats et déroulement :


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