jeudi 12 janvier 2012

Echos de Down Under

POC ... POC


Lequel d'entre nous n'a jamais rêvé être tiré d'un profond sommeil par le délicieux bruit d'une balle de tennis tapant alternativement sol et raquette, avec la régularité stimulante d'un métronome ? Aaaaah, le joli son de l'air qui vibre, de la balle qui fuse, du rebond qui surprend,  de la volée agressive, et le cri glaçant du bûcheron rugissant, là-bas du fond du court...
Le jour où une appli "petite balle jaune" sera mise au point pour nos réveil-matin (avec, bien évidemment, en réglages optionnels de sonnerie, les choix "terrain lourd, gazon rapide, fines amorties ou aces à 220" !), j'imagine que le supplice quotidien du soulèvement de paupières sera devenu un véritable plaisir, et que nos premiers bonds matinaux hors du lit auront une allure nettement moins pitoyable.

Ace Again se réveille donc au son cadencé du doux poc - poc venu de Down Under, en direct de Melbourne où s'entraînent déjà les têtes de série qui ont rythmé la dernière saison tennistique.
A ses lecteurs et toutes celles et ceux qui ont la gentillesse de le faire vivre par leur participation, le blog présente ses meilleurs vœux pour 2012, en souhaitant que nous nous y retrouvions toute l'année, pour des échanges Zenthousiastes.

Cette saison est comme un livre grand ouvert, puisque après les premiers tournois de janvier, le suspense reste entier au niveau des joueurs, ce qui est finalement une très bonne nouvelle.
A Brisbane, Andy Murray a réussi une entame en forme de rattrapage contrôlé, sous la houlette sévère mais efficace d'Ivan Lendl, pas franchement réputé pour perdre du temps à la rigolade. Fort d'un premier titre et rassuré sur l'état de son genou, le britannique peut partir avec confiance à l'assaut d'un titre suprême, que son nouveau mentor eut lui aussi tant de mal à décrocher, et qui le propulserait au rang de gloire nationale 100% british.

Federer va "repartir de zéro", après une fin de saison fracassante. Un forfait stratégique à Doha lui a permis de clore le bec à ce mal de dos qui revient régulièrement ralentir ses courses, mais le suisse ne perdra jamais son statut de plus beau joueur du circuit, et peut même, si par malheur Nadal confirme sa toute petite forme en 2012, rattraper la distance qui le sépare encore de son meilleur ennemi.

L'ennemi public n° 1 à renverser, c'est désormais Novak Djokovic, qui a laissé tout le monde derrière lui tout au long d'une année en forme de miracle. Son relatif "coup de mou" de fin de saison semble complètement oublié, et il le fait savoir d'entrée en remportant le tournoi exhibition d'Abou Dhabi. Après les K.O. successifs des premières têtes de série, tel un chevalier blindé par une confiance exponentielle, le serbe repart à l'assaut d'un destin qui ne semble même plus l'étonner.

Tsonga devra s'accrocher, car il n'aura probablement pas une deuxième fois la chance d'obtenir, comme à Doha, une finale sans affronter le moindre top ten.
Quant à David Ferrer, son exceptionnelle ténacité pas toujours récompensée devrait logiquement lui permettre de dépasser le stade de finaliste record, et soulever enfin quelques coupes de bon niveau. Il semble d'ailleurs sur la bonne voie, puisqu'il vient de remporter Auckland, dont il était tenant du titre.
 
Peut-être en 2012, aurons-nous enfin droit à une montée en puissance de Del Potro, qui rappelle chaque fois cette dangerosité que personne n'ignore,
peut-être Söderling retrouvera-t-il son niveau pré-mononucléosique,
peut-être allons-nous assister avec beaucoup de tristesse, aux fins de carrière de Venus Williams (forfait), et de Kim Clijsters, vaincues par leur propre corps
ou encore, mais sans regret cette fois, au détrônement plutôt logique de Caroline Wozniacki par Petra Kvitova, (privée in extremis d'une place de numéro 1, après sa défaite de Sydney contre Li Na). 

Peut-être aussi - mais rien n'est moins sûr dans l'immédiat - verrons-nous enfin les plus jeunes confirmer une relève très attendue, avec Alexandr Dolgopolov au jeu toujours atypique mais désormais 14ème mondial après sa finale de Brisbane, et le missile Milos Raonic, courageux tombeur de Tipsarevic à Chennai., ou encore Bernard Tomic sur ses terres.
Tous très loin du niveau (et du potentiel au même âge) de leurs aînés, mais prêts à s'infiltrer à tout moment entre deux "absences" des marathoniens de l'ATP.

Chaque année, selon l'humeur, le sens du vent, l'envie de chacun ou les caprices des organismes, tour à tour la confiance bascule, le physique se rebiffe, la classe éternelle éblouit ou le culot balaye tout sur son passage.
Pour beaucoup de joueurs, 2012 sera probablement une année charnière, où les dames ne devraient pas être en reste pour faire rebondir leurs balles, en vraies championnes dignes de leur couronne. Et pour nous, une année de plus à déguster sans modération.

JoL

samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël et bonne fin d'année !



Bonnes fêtes de fin d'année à tout le monde, et en cadeau pour vous,
le plus beau match de l'année.
En tout cas, l'un des plus beaux, car il y en eut tellement... A bientôt !

lundi 21 novembre 2011

and now gentlemen, éblouissez-moi !

And now gentlemen, éblouissez-moi ! ♪♪
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m'ensorceler, me fasciner, me captiver
Eblouissez-moi, éblouissez-moi !

en SIMPLES :
Groupe AGroupe B
Novak DJOKOVIC (13475 points) Rafael Nadal (9375 points)
Andy MURRAY (7380 points) **Roger FEDERER (6670 points)
David FERRER (4480 points)Jo-Wilfried TSONGA (3535 points)
Tomas BERDYCH (3300 points)Mardy FISH (2965 points)
       ** abandon, remplacé par Janko TIPSAREVIC

en DOUBLES :
Groupe AGroupe B
Bob Bryan / Mike BryanMichael Llodra / Nenad Zimonjic
Mahesh Bhupathi / Leander PaesDaniel Nestor / Max Mirnyi
Robert Lindstedt / Horia TecauRohan Bopanna / Aisam Ul-Haq-Qureishi
Jurgen Melzer / Philipp PetzschnerMariusz Fyrstenberg / Marcin Matkowski

ORDRE DU JOUR (heure anglaise)    -    SITE ATP
RESULTATS DES SIMPLES   -  RESULTATS DES DOUBLES

lundi 7 novembre 2011

25 bougies à Bercy pour allumer le feu !

Une énième présentation de Bercy cuvée 2011 ? Non, pour les 25 ans de Bercy, rien ne saura mieux qu'une chanson de DJôhnny embraser le stade parisien et lancer le dernier Master1000 de la saison :


Il suffira d'une étincelle,
D'un rien, d'un geste,
Et d'un mot d'amour
Pour Allumer le feu

Laisser derrière toutes nos peines
Nos haches de guerre, nos problèmes,
Se libérer de nos chaînes
Lâcher le lion dans l'arène

Je veux la foudre et l'éclair
L'odeur de poudre, le tonnerre
Je veux la fête et les rires
Je veux la foule en délire
Allumer le feu !


reste aux joueurs à transformer tout ce feu en points, aces, avantages, double-breaks, smash, revers coupés, passings croisés, longs de ligne, tweeners, lobs et effets rétros... en évitant les bâches, doubles fautes et fautes de pied, les services à la cuillère, lets, abandons, bois et roues de bicyclette.
On se console quand même des forfaits de Nadal et Del Potro, on ferme les yeux sur les incertitudes de Djokovic, et on suivra particulièrement nos français, pour lesquels le fervent public de Bercy est tout prêt à s'enflammer comme nulle part ailleurs.


  Tous liens utiles ici : 

   Le SITE BNP PARIBAS     -     LE SITE ATP 

    L'ORDRE DU JOUR     -        LES SCORES

  Le TABLEAU des SIMPLES   -    Le TABLEAU des DOUBLES
                 

JoL

lundi 24 octobre 2011

Chiffres et élucubrations statistiques

Gaël Monfils a remporté son premier titre de l'année à Stockholm, tandis que pour Janko Tipsarevic à Moscou, c'était le deuxième après Kuala Lumpur.

Et déjà, le Erste Bank Open de Vienne bat son plein en parallèle avec le St Petersburg Open - tout derniers M250 de la saison 2011 (puisque L'Open Sud de France de Montpellier a été reprogrammé au 30 janvier 2012, juste après Melbourne),
avant le dernier grand bond en Europe, où le Valencia Open et le Swiss Indoors Basel précèderont Bercy.

La Russie, la Suède et l'Autriche sont de bien beaux pays, mais sous notre souris aussi se cachent de vrais trésors. Et on peut encore, en "baguenaudant tennis" sur la toile, découvrir de belles statistiques qui peuvent confirmer ou étonner, décevoir ou réjouir.

Place donc à l'un des trésors du site ATP : la



On y trouve un outil formidable, l' ATP Reliability Index qui comblera tous les amateurs de chiffres, mais permet aussi de remettre beaucoup de choses à leur vraie place dans ce petit monde où toute performance récente prend rapidement des allures d'exploit, et où toute série de victoires a vite fait d'enterrer celles - parfois bien plus glorieuses - qui l'ont précédée.
Oh bien sûr, c'est du sponsoring (jusqu'en 2013), de la simple pub pour une grande société de fret connue de tous, et tout cela a probablement été mis en place pour être utilisé pour les paris récemment légalisés. Mais lorsque la communication ciblée sait se rendre aussi utile et intelligente, autant profiter du service qu'elle nous offre, et faire chanter les mathématiques.

Là, dans les chiffres aussi barbares que mystérieux des indices de fiabilité mis à jour, se cachent les vrais secrets des joueurs anciens ou actuels, leur vraie personnalité, le terrain où leur talent s'épanouit le mieux, leur endurance ou leur relative fragilité, leur réaction face à l'adversité. Avec des confirmations, et d'étonnantes découvertes.

C'est ainsi qu'on constate, à la semaine 42/2011 :
  • Que Nadal est bien le roi de  la terre battue, devant les Borg, Lendl, Vilas, Rosewal ou Connors. Cela ne surprend personne, et pourtant...
  • Que Federer détient la palme du meilleur "tie-breaker" du monde (pratiquement un tie-break sur deux remporté sur l'ensemble de sa carrière), et qu'en ce domaine Monfils est meilleur qu'Agassi !
  • Que Djokovic carbure à la confiance, puisqu'il est le joueur actuel qui a le plus de chances de remporter son match après le gain du premier set (ce qui n'est pas du tout le cas de Berdych ou Melzer),
  • mais s'en sort beaucoup moins bien lorsqu'il a perdu ce premier set (exercice où excellaient Rod Laver, Borg ou Lendl).
  • Et qu'un joueur inconnu du grand public mais très endurant, l'américain Johan Kriek, a fait pratiquement aussi fort que Nadal quand il s'est agi de remporter un 5ème set - contrairement à Gasquet ou Roddick, qui en ont plus perdu que remporté.
 Et c'est ainsi qu'on découvre cette passionnante analyse, "Indoor Records", où la perfection des conditions (terrain, climat) est censée révéler les meilleurs, contrairement à l'outdoor qui peut niveler les performances. Une sorte de jeu en laboratoire, qu'il serait bien sûr injuste de considérer autrement que comme un strict révélateur technique.

Il faut cependant toujours garder en tête que pour les joueurs en exercice, ces indices s'actualisent à chaque match, de façon bien plus sensible que peut l'être un classement ATP - et offrent peut-être ainsi une bonne similitude avec la défunte race.
De façon logique, plus courte aura été la carrière d'un grand joueur retraité, plus son indice de fiabilité sera difficile à égaler (bien gênant pour les générations suivantes, quand il est très positif).
Par contre, plus récente est la carrière d'un jeune joueur, plus son indice a des risques de faire le yoyo dans les années à venir... Ca semble évident, mais çà n'en est pas moins une notion capitale.

Rod Laver par exemple, est le champion inégalé du gain de matchs après perte du premier set, et il risque de le rester longtemps. Mais cette occasion ne s'est présentée à lui que 145 fois tandis qu'Agassi a dû relever 334 fois le défi - exemple frappant de l'influence perverse de la durée sur la performance, qui incite tant de joueurs à s'arrêter en pleine gloire et les fait rentrer dans une légende incontestée, sans que ce soit (à mes yeux) l'option la plus noble.

Et puis, toujours, on trouve la même problématique du lièvre et de la tortue, de l'explosion d'un talent ou de la régularité du labeur, de l'époque plus ou moins favorable, de la résistance naturelle du corps aux blessures tellement pénalisantes, de la réaction d'émulation d'un joueur face à l'amour du public ou face à son hostilité, de la capacité au dépassement de soi lors de l'arrivée des plus jeunes, de la dégradation/bonification du physique et du mental au fil des ans, de l'envie, du contexte familial ou social, de tout ce qui fait un être, mais que le sport de compétition exacerbe.

Notions totalement subjectives où personne n'est égal, mais où tout le monde a sa chance. Les plus difficiles à manipuler, et pourtant celles qui nous façonnent tous et peuvent révéler un grand athlète.

On se prend alors à rêver qu'une variable aléatoire "Potentiel Personnel de Base" puisse se glisser dans les formules complexes de calcul de ces indices, qui, en plus des performances évidentes du joueur, tiendrait  compte de ses aptitudes réelles, de sa résistance au mal ou de sa capacité innée de travail, et gommerait la notion de malchance ou l'influence sociale extérieure...
Pour trouver enfin, tout en haut du tableau, parmi les plus lumineux de nos champions, les Lenglen, Tilden, Rosewall, Edberg, Federer, Safin ou  Nalbandian, celui ou celle qui nous aura fait vibrer et aimer ce sport, par la grâce magique de son seul talent.

Le Fedex ATP Reliability Index n'est donc qu'un outil, dont les commandes nous échappent un peu mais qu'on aimerait voir étendu à beaucoup de critères - du plus grand nombre de balles de match sauvées à, pourquoi pas, la meilleure reconversion professionnelle.
Car les chiffres ne sont que des chiffres, mais c'est du solide, comme le sont des rochers sous une mer en mouvement. Au fond de nous-mêmes, nous savons qu'ils ne seront jamais, et c'est tant mieux, le principal critère d'appréciation de ces sportifs que nous admirons tant. Mais ils permettent souvent de toucher du doigt ce qui rend ces femmes et ces hommes si exceptionnels à nos yeux, et de relativiser la mouvance continuelle de l'élément qui les porte.

JoL

lundi 10 octobre 2011

Tigre majorquin et dragon écossais


  à l'affiche du 9 au 16 octobre :






avec Nadal, Murray, Ferrer, Tsonga, Fish, Berdych, Almagro, Simon,
Tipsarevic, Roddick, Troicki, Dolgopolov, Wawrinka, Melzer, Mayer et Verdasco



Djokovic et Federer étant forfait (ainsi que Monfils), il ne reste que deux têtes d'affiche sur l'avant-dernier moyen-métrage de la saison, avant que le combat des chefs ne révèle à Londres l'ultime secret de leurs raquettes volantes.
Fort d'une victoire sur Nadal attendue depuis le début de la saison, Andy Murray peut enfin aborder le tournoi de Shanghai en toute confiance, et espérer confirmer son titre - et sa revanche sur le joueur qui s'est acharné toute l'année à lui voler la vedette. D'autant plus que l'écossais a réussi le seul doublé de l'année, en remportant également le double de Tokyo aux côtés de son frère Jamie.

Avec un bilan de 4 titres, Murray figure pour l'instant parmi les plus titrés du circuit en 2011 - à égalité avec Söderling, et sans comparaison avec Djokovic qui a explosé toutes les stats de la saison. Et même si le grand chelem reste encore pour lui un lointain horizon qui refuse obstinément de se dégager, les succès et la confiance engrangée devraient en toute logique lui permettre de contempler prochainement son tout premier lever de soleil.

Mais d'ici là, les vénérables dieux chinois s'apprêtent à choisir le vainqueur du Shanghai Rolex Master, où s'affrontent cette semaine les vaillants fantassins de l'ATP.
Et c'est en rangs serrés que les récents finalistes de la tournée asiatique, Tomas Berdych en tête mais aussi Tsonga, Fish, Tipsarevic, Cilic et Ferrer, se lanceront à l'assaut des monts chinois pour tenter d'en déboulonner leurs statues d'argile.

JoL

mercredi 28 septembre 2011

L'attraction du Soleil Levant

L'année tennistique touche à sa fin, mais déjà sont dessinées les grandes lignes qui l'auront marquée.

A savoir l'incontestable domination de Djokovic, numéro 1 depuis Wimbledon, détenteur d'un petit chelem et de l'unique record de 5 Masters 1000 remportés sur une seule saison - ainsi que des plus gros gains sur cette même période.

Un net affaiblissement technique de Nadal, qui n'a su glaner que 3 tournois-fétiches sur terre battue, mais a montré un esprit toujours aussi combatif face à son nouveau rival, et une grande générosité de cœur en offrant la finale de Coupe Davis à son pays.

Et de façon générale, une très nette domination du quatuor de tête sur le reste du circuit, avec Murray qui confirme un immense talent de défenseur, mais toujours en attente de l'explosion indispensable à une véritable ascension des sommets.
Et avec Federer toujours habité et plus régulier, qui sort plus qu'honorablement son épingle du jeu si l'on considère la concurrence actuelle (41 matchs remportés sur 61, dont 2 demies et une finale de Majeurs + une Coupe Davis lui aussi), et a atteint la trentaine avec classe, sans abandon ni blessure.

Le dernier galop pourrait cependant niveler cette tendance, Djokovic ayant montré des signes de blocage de sa belle mécanique avec un abandon en pleine finale de Coupe Davis pour cause de mal au dos récurrent, Federer préférant sagement renoncer à Shanghai pour digérer un calendrier épuisant, bien à l'abri d'une place de 5ème tenue à distance par le laborieux Ferrer, et enfin d'autres joueurs n'attendant qu'une telle occasion pour récupérer les cerises sur le gâteau de fin d'année.

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  • On commence donc le 26 septembre par deux M250 :
Bangkok en Thaïlande, le PTT Bangkok Open de Bangkok avec Murray (absent depuis 2006), Monfils, Simon, le tenant du titre Garcia-Lopez, Dodig, Dimitrov, Young et Andreev
Tableau là  et ordre du jour ici

Pendant qu'à Kuala Lumpur plus au sud, le Malaysian Open bat son plein, avec Almagro, Troicki, Tipsarevic, Melzer, Davydenko, Tursunov, Nishikori et Baghdatis.
Tableau là et ordre du jour ici

--> à noter que les femmes quant à elles, sont à Tokyo depuis le 25 septembre, pour disputer le Toray Pan Pacific Open   (Tableau de résultats là)

  • Puis on enchaînera le 3 octobre par deux M500 :
Le China Open de Beijing, qui s'ouvrira sur une grosse mise en bouche à se lécher les babines, avec un match exhibition Sampras/Safin le 30 septembre,
et où sont attendus Djokovic, Monfils, Berdych, Almagro, Tsonga, Simon, Gasquet et Roddick
TABLEAU CHINA OPEN ici
 
-->ainsi que Wozniacki en tenante du titre pour les dames, et Li Na en porte-drapeau d'un sport qui risque d'attirer des millions de spectateurs chinois devant leurs télévisions - à défaut des gradins souvent déserts pour cause de grande assiduité au travail ;).

Parallèlement au Rakuten Japan Open Tennis Championships de Tokyo, qui accueillera Nadal, Murray, Ferrer, Fish, Troicki, Tipsarevic, Stepanek et Raonic.
TABLEAU DU RAKUTEN ici

  • Et c'est le 9 octobre qu'un M1000 bouclera en Chine la tournée asiatique :

Federer, Djokovic (+ Monfils) étant forfaits, on a donc :
Nadal, Murray (tenant du titre), Ferrer, Tsonga, Fish, Berdych, Almagro, Simon,
Tipsarevic, Roddick, Troicki, Dolgopolov, Wawrinka, Melzer, Mayer et Verdasco


JoL

dimanche 25 septembre 2011

Un petit soigne-bobos, JoW ?


Le tournoi de Moselle s’achève aujourd'hui, sur une finale Tsonga/Ljubicic.

Pas jouée d'avance, car sur 5 rencontres entre les deux hommes, le géant croate totalise 3 victoires (Madrid 2009, Dubaï 2010 et Monte Carlo 2011), et à 32 ans son service toujours aussi redoutable et son magnifique revers lui ont permis de faire aussi bien que le Manceau, en remportant à Indian Wells le premier M1000 de sa carrière.
On espère bien sûr un premier titre de l'année pour JoWilfried, qui a su balayer Dolgopolov après Nicolas Mahut, et compte bien s'octroyer une place pour le Masters de Londres, où il s'était plaint d'avoir fait tapisserie.

Alors que les joues des français brûlent encore de la claque espagnole reçue en demi-finale de Coupe Davis,  cet affreux trophée ferait pourtant un bien fou à notre futur 7ème mondial, lui permettant d'aborder la prochaine saison avec une confiance retrouvée, et peut-être, joindre enfin la réussite aux seules paroles de motivation.

JoL

samedi 10 septembre 2011

La récompense pour la fin


J'avais le choix entre des dizaines d'images patiemment sélectionnées, belles, originales ou drôles, pour illustrer cette fin d'US Open 2011 qui a causé tant de problèmes, avec la terre qui bouge, les ouragans qui se déchaînent, 14 abandons et des dizaines de bubulles !, puis le ciel qui n'en finit plus de détraquer toute la piètre organisation du circuit, et enfin la fronde des joueurs excédés, envoyés au turbin sous la pluie ou délogés sans ménagement des courts, pour essayer de conclure leurs matchs.

Finalement j'ai choisi cette photo de Roger Federer jouant contre Tsonga, car je la trouve sublime, et qu'elle s'est imposée à mon regard, dans toute sa perfection et son évidence.
Equilibre total du corps, efficacité tranquille du mouvement, acuité du regard, précision du placement et du geste, toute cette concentration, cette sérénité et cette harmonie d'un élan parfaitement maîtrisé, d'où naît la grande beauté et fait de cette photo une leçon de tennis à elle toute seule.

Espérons donc que nous aurons ce week-end et jusqu'à lundi, une belle fin de tournoi moins perturbée, et quelques images de télévision jonglant d'un court à un autre.

Le programme *
  • Aujourd'hui samedi 10 septembre, sur l'Arthur Ashe Stadium, les Golden Four, ou Carré Magique, les 4 meilleurs joueurs mondiaux, comme lors du dernier Roland Garros. Du nectar de spectacle, à ne manquer sous aucun prétexte.
    demi-finales DJOKOVIC-FEDERER, suivi de NADAL-MURRAY
  • en night session, soit pour nous dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11, les deux demi-finales dames :
    sur l'Arthur Ashe : WOZNIACKI-WILLIAMS suivi de la finale double Messieurs
    et reléguées sur le GrandStand, KERBER-STOSUR
  • et on s'accroche mesdemoiselles parce qu'on repart dimanche soir 11 septembre en Finale double dames, suivie de la finale DAMES, enfin ce qu'il restera de ces dames, et Dieu sait sur quel stade.
    Un 11 septembre qui laissera des traces et dont on n'a pas fini de parler.
  • enfin, Lundi 12 septembre, si tout va bien, Finale Messieurs, sur l'Arthur Ashe probablement.

* Schedule subject to change dit le site ATP.
Sans blague, encore des surprises dans cet USO 2011 ?

Et c'est plus fort que moi, j'ai une pensée pour ce 11 septembre 2001 qui nous a tous broyé le coeur.

JoL

mardi 30 août 2011

Le petit génie de Flushing


Chez les dames depuis le début de l'ère Open (1968), seules Serena Williams et Kim Clijsters soulevèrent 3 fois le glorieux trophée, restant encore loin des records de Chris Evert (6), Steffi Graf (5) et Martina Navratilova (4).
Chez les messieurs, Roger Federer a fait mieux, en égalisant en 2008 le record absolu de 5 victoires qu'avaient obtenues avant lui Jimmy Connors et Pete Sampras
.
Si par bonheur, le suisse parvenait à remporter un 6ème titre américain (comme ce fut le cas à Wimbledon, à l'instar de Borg et Nadal à Roland Garros), il deviendrait alors l'homme le plus titré de toute l'ère open sur ce tournoi réputé l'un des plus difficiles, et ferait presque oublier les 4 victoires de John McEnroe et les 3 d'Ivan Lendl.

Il est probable qu'alors, son but ultime serait d'atteindre sur l'un des grands chelems, le chiffre mythique de 7 - jalousement détenu comme un Saint Graal par trois champions : Steffi Graf et Pete Sampras à Wimbledon, et Chris Evert à Roland Garros.

Pour nous qui suivons de près le parcours tennistique des champions d'aujourd'hui, il est bon de rappeler périodiquement ces quelques chiffres, qui peuvent laisser indifférent ou même ennuyer beaucoup de monde.
5, 6 ou 7, le public finit parfois par ne plus faire la différence, par ne plus accorder d'intérêt aux "quantités". Certains amateurs vont jusqu'à s'habituer aux sempiternelles photos de Roger, Rafa, Justine ou Serena soulevant leur énième coupe, à se lasser de victoires devenues répétitives, et souhaiter du changement.
Alors que c'est LA, justement, que réside toute la différence entre un excellent joueur et un très, très grand champion : de tout petits chiffres en soi, 2, ou 3, voire, tout à fait exceptionnellement, 4.
Deux ou trois Majeurs de plus que les autres candidats à l'exploit, alors qu'on atteint une pleine maturité sportive et mentale, et avant que l'âge et la lassitude ne viennent impitoyablement niveler tout ce talent, ce travail et cette passion. Tout le couronnement d'une première vie commencée à la petite enfance et conclue en pleine jeunesse, avant que le classement dégringole, que l'avenir paraisse presque fade, et que le public volage s'étonne de voir un geste sublime surgir encore de la raquette d'un ancien numéro un.

A l'heure où les souhaits de changement du public portent plus souvent sur la personnalité des joueurs - par ailleurs tous dotés d'un indéniable charisme - que sur leur façon de jouer, il est bon me semble-t-il de se rappeler que l'excitation du moment n'est pas le seul critère, dans l'amour du sport qui nous plait tant.
Bien entendu, on souhaitera toujours vibrer et être séduits, en plongeant avec Guga dans son coeur ocre de Roland Garros, en ayant le souffle coupé par un tweener de Roger ou en pleurant avec Dédé lors de son ultime US Open. Le sport ça bouge, le tennis ça bouge vite, et l'adrénaline qui fait le yoyo, on aime beaucoup, beaucoup.
On pourra aussi se réjouir de l'arrivée de sang frais savamment travaillé pour répondre aux plus récentes exigences physiques, ou s'amuser d'une fraîcheur de ton inhabituelle chez ces forçats de l'effort et de la concentration. Rien ne l'interdit bien au contraire.

Il n'empêche qu'être présent dans toutes les fins de tournoi quand les jambes deviennent moins véloces, remettre ses gestes en question face à l'agressivité des nouveaux arrivants, travailler encore et encore son service pour gagner les quelques points qui feront passer un tour de plus, et combattre l'usure coûte que coûte pour garder l'envie de clore le bec aux morts de faim - tout cela est aussi admirable, et bien plus rare à vivre. C'est même là que se forgent les vrais destins, dans la magie des 2 ou 3 victoires supplémentaires, les dernières marches d'une carrière, les plus dures et les plus belles, celles que seuls les gens d'exception savent gravir.
---oOo---


L'US Open 2011, commencé entre tremblement de terre et ouragan, bat enfin son plein. Beaucoup d'attentes, de confirmations ou de rattrapages contrôlés pour ce dernier grand chelem d'une saison entièrement dominée par l'ascension de Novak Djokovic.
Place donc à Flushing Meadows, à l'ancienne "Vallée de Cendres" de Scott Fitzgerald dans Gatsby le Magnifique, aujourd'hui devenue un formidable lieu de détente et de loisirs comme seuls les américains savent en créer.
Et place au petit génie du tennis qui surgit chaque année au Corona Park, dès que les balles se mettent à frotter le Decoturf de l'Arthur Ashe Stadium.


 L'US OPEN, c'est maintenant,
sur les 2 chaînes d'EUROSPORT et ici-même, à portée de clic :


  Les SITES :   Le site officiel Le site ATP  -  Le site WTA

  RESULTATS et DEROULEMENT :

JoL
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