dimanche 19 juin 2011

Acrostiche arichtocrastique


Un acrostiche est un poème développant une figure de style où les initiales de chaque vers, lues verticalement et de haut en bas, composent un mot ou une expression qui illustre le sujet du poème.

A tout seigneur tout honneur, Wimbledon méritait bien ce premier acrostiche sportif du web, noblement et amoureusement tissé, vers après vers, par Elo.



Tout le gratin de la planète tennis est là,
Histoire en marche du plus beau des tournois.
Etoiles, anonymes, c’est à qui brillera

Central survolté, les champions font la loi.
Hors des courts le public se masse
Arbitres annonçant et balles qui se fracassent.
Maître de Paris, tenant du titre anglais,
Pour une troisième couronne il s’avance
I nscrire son nom pour la postérité
Ocre, herbe, dur, les meilleurs il devance,
Nadal remet en jeu son trophée.
Sa majesté est toujours autant attendue,
Héros de l’ère moderne dans toute sa splendeur
I mmense, au palmarès si étendu
Place au maître de l’herbe Roger Federer
Superbe vainqueur ou parfois magnifique vaincu.

Wimbledon, herbe de légende
I mmortel sous le ciel londonien
Matchs fantastiques où chacun se transcende.
Berdych l’an passé joua si bien
Légitime finaliste contre tout attente
Et plia finalement face au numéro un.
Difficile d’être prophète en son pays,
Objet de toutes les attentions voici Andy,
Nerveux peut-être, qui s’arrêta en demie.

Tennis de rêve, invincible pendant six mois
Héros tombé sous les coups du maître
Et Novak d’atteindre la finale tentera.

Au souvenir d’une finale presque parfaite
Livrant un combat d’anthologie il y a deux ans
L’inusable Roddick voudrait conquérir le titre maintenant.
 
Enfant prodige longtemps promis à un grand avenir
Naguère demi-finaliste sous le ciel anglais
Gasquet espère briller et laisser l’histoire s’écrire.
Les bleus tant attendus comme chaque année,
Arriver un jour à briller, tel est l’espoir,
Ni Tsonga, Simon, Monfils ou même Llodra
De ce tournoi ne devront choir.

La grande absente sûrement viendra
Aux quatre couronnes, elle veut en rajouter une
Wimbledon, jardin de Serena
Naissance possible d’une nouvelle fortune.
 
Toujours présente et combative depuis des années
Essayant d’imposer encore une fois son nom sur le trophée
Nouvelle tentative pour Venus sur le tournoi anglais.
Numéro un Caroline, pour enfin conquérir un tournoi,
I mpératrice sans couronne depuis presque un an,
S’octroyer le trophée et mettre le Danemark en émoi.

Après Paris voici Londres pour une nouvelle conquête
Na Li, représentante d’un peuple chinois triomphant
De continuer à écrire l’histoire elle est prête.
 
Courage et persévérance pour cette quête
Regards braqués et espoir fou de tout un pays
Offensive possible sur le gazon pour Marion Bartoli.
Quand l’histoire magnifique s’invite sur l’herbe verte
Utopie d’un match, illusion d’un combat
Et Mahut et Isner de revenir sur les terres de la découverte
Tenter d’oublier tout en glorifiant ce qui se passa.

Court magnifié par les exploits des joueurs
Larmes et sourires au rendez-vous anglais
Unique vainqueur dans toute sa splendeur
Béatitude heureuse du spectateur rassasié.























ELO

 WIMBLEDON, c'est maintenant, et c'est ici, à portée de clic :


  Les SITES :   Le site officiel Le site ATP  -  Le site WTA

  RESULTATS et DEROULEMENT :

mardi 14 juin 2011

Allez hop, tous au vert !

Andy Murray a remisé hier sa défroque de bad-tempered scottish contre les galons de pure & smart english gentleman, en remportant son premier titre de l'année, et au Queen's pour vous servir.
Après s'être fait bousculer au premier set par Tsonga tout émoustillé d'avoir éliminé Nadal en quart, notre numéro 4 a enfin ravalé ses grimaces et sorti le petit génie qui sommeille en lui, pour conclure un tie-break et emballer un deuxième trophée londonien.

Murray, ce drôle de gars capable du pire et du meilleur, au charisme à deux balles mais pétri d'un talent complètement imprévisible et d'un humour pas trop british, qu'on n'a sûrement pas fini de décrypter. Lui qui tarde tant à réussir un grand chelem et nous balance pourtant, entre deux bouderies, des coups somptueux qui ressemblent à des gags, une espèce de tweener inversé où la balle se prend pour une baguette de majorette et va finir en volée croisée pile poil sur la ligne, histoire de narguer l'adversaire qui se demande encore sur quelle planète il se trouve.
Je suis très contente d'avoir vu Andy remporter ce deuxième titre sur ses terres, car ce gars fait de louables efforts pour faire taire en lui l'affreux ronchon qui sape souvent ses dons, et il serait bon qu'il se décroche la mâchoire pour imposer enfin son cri de guerre au peloton de tête.
... Par les temps qui courent, ça nous ferait un petit remake du lièvre et de la tortue, et mettrait une délicieuse pincée de piment britannique dans notre milieu de saison, wouldn't it be nice ? ^^

A part ça les frères Bryan ont gagné comme à la loterie, deux bouteilles de champagne pour remplir leur trophée, ce qui est finalement équitable pour un 4ème titre à l'Aegon Championships - leur 5ème titre de la saison - et le 74ème de leur carrière en double. Plus invincibles qu'eux tu meurs, Mum Bryan a vraiment fait fort en les mettant au monde.


Et puis Philipp Kohlschreiber a remporté à Halle le 3ème titre de sa carrière, qui se limitait à Munich 2007 et Auckland 2008,
après avoir successivement éliminé Dolgopolov, Hewitt, Monfils et Petzschner - lui-même vainqueur de Raonic et d'un Berdych de plus en plus inquiétant.


Il ne nous reste plus qu'à boucler l'UNICEF OPEN de 's-Hertogenbosch où le favori Almagro a déjà perdu son premier tour
et l'AEGON International d'Eastbourne, qui retrouve notamment Tsonga, Dolgopolov, Tipsarevic, Hewitt et Garcia-Lopez - ET les soeurs Williams !, ravies de revenir enfin se préparer à menacer leurs consoeurs.


... avant que Wimbledon nous fasse enfin profiter, en plus d'un combat des chefs très attendu, du frétillant spectacle de son magnifique toit coulissant, réduit jusqu'à présent à faire office de parasol pour nobles têtes chapeautées, ou fugitive présence couronnée.

JoL 
(Photos ATP)

samedi 4 juin 2011

La cuvée royale


ROGER FEDERER / NOVAK DJOKOVIC : 7-6(7/5),  6-3,  3-6, 7-6(7/5)

On était partis avec pas mal d'illusions et quelques désillusions, un numéro 3 en forme mais battu trop tôt lors de tous ses derniers tournois, un numéro 2 décidé à tout ravager avant la fin de l'été et prêt pour un sacre suprême sur la terre rouge parisienne, et un numéro 1 quintuple tenant du titre mais essuyant une sérieuse baisse de forme dès les premiers tours.
Chez les dames, plus rien ne nous étonnait ni ne nous surprenait, c'était morne plaine et on attend que ça passe.

Et pourtant... oh, magie de Roland Garros ! on a eu droit à un excellent Roland Garros, ensoleillé et plein de surprises comme on les aime, avec les défaites en cascade des têtes de séries, les déceptions des outsiders les plus attendus, et deux demi-finales "apothéosiques", disons même apothéosismiques, pour ne pas dire surréalistico-orgasmiques, comme aurait dit Salavador Dali toutes moustaches frémissantes.

Bousculées, renvoyées à leur course au triomphe, les Wozniacki, Kuznetsova, Jankovic et Goerges, ce sont deux trentenaires que tout oppose qui vont s'affronter pour le sacre, Na Li la chinoise qui écrit l'histoire tennistique de son pays, et Francesca Schiavone l'italienne bourrée d'énergie et de malice, qui arrache ses victoires à la volée en enflammant tout un stade.

Balayés, les rêves prématurés de sacre et de record de Djokovic. On applaudit son parcours de la saison 2011, mais c'est bien le triomphe du talent, de la beauté, de l'expérience et de la volonté de Federer et de Nadal qui nous ont émus aux larmes.

Hier soir après la deuxième demi-finale hommes, à 22H00, le stade est resté plein pendant de longues minutes, sous la nuit encore vibrante de ses acclamations, pour signifier son amour à "Roger" en scandant son prénom, et souffler tous ensemble les bougies des 25 ans de Rafa. Un moment rare, que seul Roland Garros peut nous offrir, et que seule l'attente des finales pourra combler, en une éblouissante consécration des multiples facettes que revêt parfois le talent des hommes et des femmes, à la Porte d'Auteuil.

JoL
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