mardi 14 juin 2011

Allez hop, tous au vert !

Andy Murray a remisé hier sa défroque de bad-tempered scottish contre les galons de pure & smart english gentleman, en remportant son premier titre de l'année, et au Queen's pour vous servir.
Après s'être fait bousculer au premier set par Tsonga tout émoustillé d'avoir éliminé Nadal en quart, notre numéro 4 a enfin ravalé ses grimaces et sorti le petit génie qui sommeille en lui, pour conclure un tie-break et emballer un deuxième trophée londonien.

Murray, ce drôle de gars capable du pire et du meilleur, au charisme à deux balles mais pétri d'un talent complètement imprévisible et d'un humour pas trop british, qu'on n'a sûrement pas fini de décrypter. Lui qui tarde tant à réussir un grand chelem et nous balance pourtant, entre deux bouderies, des coups somptueux qui ressemblent à des gags, une espèce de tweener inversé où la balle se prend pour une baguette de majorette et va finir en volée croisée pile poil sur la ligne, histoire de narguer l'adversaire qui se demande encore sur quelle planète il se trouve.
Je suis très contente d'avoir vu Andy remporter ce deuxième titre sur ses terres, car ce gars fait de louables efforts pour faire taire en lui l'affreux ronchon qui sape souvent ses dons, et il serait bon qu'il se décroche la mâchoire pour imposer enfin son cri de guerre au peloton de tête.
... Par les temps qui courent, ça nous ferait un petit remake du lièvre et de la tortue, et mettrait une délicieuse pincée de piment britannique dans notre milieu de saison, wouldn't it be nice ? ^^

A part ça les frères Bryan ont gagné comme à la loterie, deux bouteilles de champagne pour remplir leur trophée, ce qui est finalement équitable pour un 4ème titre à l'Aegon Championships - leur 5ème titre de la saison - et le 74ème de leur carrière en double. Plus invincibles qu'eux tu meurs, Mum Bryan a vraiment fait fort en les mettant au monde.


Et puis Philipp Kohlschreiber a remporté à Halle le 3ème titre de sa carrière, qui se limitait à Munich 2007 et Auckland 2008,
après avoir successivement éliminé Dolgopolov, Hewitt, Monfils et Petzschner - lui-même vainqueur de Raonic et d'un Berdych de plus en plus inquiétant.


Il ne nous reste plus qu'à boucler l'UNICEF OPEN de 's-Hertogenbosch où le favori Almagro a déjà perdu son premier tour
et l'AEGON International d'Eastbourne, qui retrouve notamment Tsonga, Dolgopolov, Tipsarevic, Hewitt et Garcia-Lopez - ET les soeurs Williams !, ravies de revenir enfin se préparer à menacer leurs consoeurs.


... avant que Wimbledon nous fasse enfin profiter, en plus d'un combat des chefs très attendu, du frétillant spectacle de son magnifique toit coulissant, réduit jusqu'à présent à faire office de parasol pour nobles têtes chapeautées, ou fugitive présence couronnée.

JoL 
(Photos ATP)
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