Tout juste si Rotterdam réussira à nous attirer ce week end vers ses demi-finales Troicki/ Söderling et Tsonga/Ljubicic, tant l'actualité mondiale fut fertile en vrais évènements autrement captivants qu'un début de saison sans surprise.
... MAIS !
Mais voilà que les dames, au parcours d'habitude si morne, nous font elles aussi leur petite révolution, et viennent mettre, une fois n'est pas coutume, un peu de piment dans tout cela.
Ca a commencé à Sydney, par la consécration de la radieuse chinoise Li Na, tellement comblée par son premier titre qu'elle manqua de peu de marquer l'histoire avec un premier et unique Majeur, mais fit quand même la fierté de sa patrie reconnaissante.
Et par l'enthousiasmante Francesca Schiavone, dont ont attend désormais les matchs avec impatience, tant elle incarne à elle toute seule le punch et le tennis d'attaque faits petit-bout de- femme.
Puis ça a continué par un match remporté par notre brindille Alizé Cornet, ce qui à lui seul constitue un évènement suffisant pour arracher tout amateur de tennis à sa douce torpeur, car passer deux tours de grand chelem et rapporter dans la foulée un point à la France en Fed Cup, c'est fort de fort !
Et ça continue sans surprise, mais en feu d'artifice, par le triomphe de Mummy Clijsters alias Aussie Kim, qui s'amuse depuis son retour sur le circuit à bousculer sans vergogne tout le gratin du tennis féminin, sans que personne ne songe à s'en plaindre le moins du monde : la voilà redevenue numéro 1 notre petite Kim, en s'étant offert le luxe d'ouvrir l'Open Gaz de France avec une exhib en forme de gag noahlien , avant de détrôner Caroline Wozniacki et remporter le subliiiiiime trophée bucolique de numéro 1 composé par une horde de fleuristes en plein délire machiste.
... et rafler au passage la seconde place d'un record "en négatif" dont on parle peu, mais que seules les plus grandes championnes détiennent : celui de la plus longue interruption en tant que numéro 1, juste après la (probablement provisoire) détentrice de l'exploit, Serena Williams.
Ce qui nous ravit tous et toutes. Car même si ce n'est qu'une révolution réchauffée, elle sent bon le parfum de femme, un peu effacé de notre mémoire, et dont on attend désespérément les nouvelles effluves.
Joueuse | Durée d'interruption en tant que N° 1 |
Serena Williams | 265 semaines : 11 août 2003 - 7 sept. 2008 |
Kim Clijsters | 256 semaines : 20 mars 2006 - 13 févr 2011 |
Chris Evert | 156 semaines : 14 juin 1982 - 9 juin 1985 |
Lindsay Davenport | 144 semaines : 14 janv 2002 -17 oct. 2004 |
Kim Clijsters | 116 semaines : 10 nov2003 - 29 janv. 2006 |
Monica Seles | 114 semaines : 7 juin 1993 - 14 août 1995 |
Justine Henin | 113 semaines : 13 sept. 2004 - 12 nov. 2006 |
Martina Navratilova | 95 semaines : 7 juillet 1980 - 2 mai 1982 |
Steffi Graf | 91 semaines : 9 sept. 1991 - 6 juin 1993 |
Amélie Mauresmo | 74 semaines : 18 oct. 2004 -16 mars 2006 |
... pendant que nos malheureux (?) français semblent partis pour remporter le record moins glorieux des plus fréquentes interruptions pour cause de bobos divers, ou des matchs remportés sur forfaits d'adversaires malchanceux.
Bravo les drôles de dames, et vive le retour des battantes !
JoL